J’ai pris congé jeudi dernier pour pêcher avec Gerry. Je voulais pêcher une bonne journée sans être importuné par le trafic des plaisanciers du long weekend qui s’en venait.
Nous avons mis à l’eau à 7h00, mais vers 8h30 on attendait la visite d’un technicien de la faune aquatique du MFFPQ qui devait monter à bord pour me montrer comment faire un prélèvement de nageoire pelvienne sur un maskinongé. Suite à ma collaboration avec les biologistes du MFFPQ pour Muskies Canada on m’a attribué un permis scientifique pour faire de tels prélèvements. Le rayon de nageoire leur permet de connaitre l’âge exacte du spécimen, comme on lit les âges du bois sur une souche d’arbre. Ces données, combinées à la mesure de la longueur et au sexe leur permettront d’établir une courbe de croissance de la population de maskinongé.
Durant la première heure nous nous sommes acharné sur un maskinongé plutôt passif qui s’est manifesté 3 fois sur nos leurres sans jamais vraiment se commettre. Vers 8 heures on attaque un 2e secteur. Au 3e lances, Gerry capture son premier maskinongé de l’année. Un beau costaud de 41,5″. Je suis bien content parce que le technicien de la faune ne viendra pas pour rien. Le technicien est en chemin, mais il ne sera pas là avant 40 minutes encore. On garde le poisson dans le filet du mieux que l’on peut et on se dirige lentement à la descente la plus près et je contact le technicien pour lui donner le nouveau point de rencontre.
À son arrivé, le maskinongé est encore en pleine forme. On s’est éloigné au large et on a fait la procédure de prélèvement. Pendant qu’il me montre comment remplir les données sur l’enveloppe de prélèvement, Gerry me demande si je peux mettre le moteur électrique en marche pour qu’on s’approche de la structure afin qu’il puisse faire des lancers pendant que nous complétons la paperasse. À son 3e lancer encore, Gerry nous annonce qu’il a un autre maskinongé au bout de sa ligne. Le crayon et le papier prennent le bord et je saute sur l’épuisette. C’est un autre beau de 42,5″! On est bien content et bien impressionné par la touche magique de Gerry. Cette fois c’est moi qui a fait le prélèvement. Ça très bien été et je me sens à l’aise de faire les prochains.
Le technicien a continué de pêcher un peu avec nous. C’était intéressant d’échanger avec lui sur la nature de son travail et les divers projets auxquels il participe.
Plus tard en après-midi, après une longue période d’inactivité j’ai eu une belle attaque d’un maskinongé mais j’ai ferré tout croche et je l’ai manqué par ma faute.
Cette belle journée mettait fin à mon meilleur mois de juin de ma courte carrière d’apprenti pêcheur au maskinongé. Ça aurait pu être un demi-mois encore meilleur si je n’avais pas perdu les 3 ou 4 plus gros maskinongés qui se sont compromis. Ça fait parti de la « game », mais j’ai dû voir plus de maskinongés en 9 sorties au mois de juin que j’en ai vu dans mes premières saisons.
Le lendemain matin
Je suis retourné pêcher avec Mario et Jean-Claude le lendemain avant-midi. Le deuxième jour j’étais un peux moins énergique que la veille. On a fait une grande virée sur plusieurs secteurs de pêche pour voir deux maskinongés très léthargiques qui se foutaient éperdument de nous et de notre bling bling.
On a donc décidé d’aller voir un autre secteur qui par expérience commence à produire un peu plus tard dans la saison et c’était la bonne décision. Pas très longtemps après j’ai une attaque qui laisse de profondes marques sur mon leurre. Puis c’est Mario qui fait suivre un beau 45-46 jusqu’au bateau même avec des herbes après son leurre. Finalement à 11h j’ai un fish on. Le maskinongé fait seulement 39,5″ mais quel combattant! J’ai mis beaucoup de temps à l’amener au filet. Il a fait plusieurs « runs » avant qu’on lui mette le grappin dessus. Ce n’était pas non plus la meilleure job d’épuisette de Mario, mais on l’a eu quand même. Le mois de juin s’est bien terminé et le mois de juillet commence très bien!