J’ai attrapé mon premier maskinongé en 1976 alors que je n’avais que 4 ans. Cette capture m’avait alors mérité la troisième place au tournoi de maskinongé de Lac Frontière avec une prise de 30″. J’ai toujours le trophée bien en vue sur une tablette dans mon petit chalet de Lac Frontière. Je dois remercier mon père qui s’était chargé de 90% de l’effort de capture. Mais il a tenu a enregistrer la prise à mon nom puisque c’est moi qui tenait la pêche au moment de l’attaque.
J’ai passé mes étés sur les rives du lac Frontière. Mon père y pêche presque tout les jours durant la saison estivale. À l’occasion je l’accompagnais.
Adolescent, il m’a même permis de manquer une journée d’école le vendredi de l’ouverture de la saison de pêche pour que je l’accompagne.
Le lac Frontière et la Grande Rivière Noire Nord-Ouest qui l’alimente sont les seuls plans d’eau que j’ai pêché pour le maskinongé. Sur le lac Frontière la remise à l’eau n’est pas très à la mode. On y travaille plutôt encore à éduquer les gens à ne pas jeter leur bouteilles vides par dessus bord…
Le lac Frontière est un petit plan d’eau et comme les pêcheurs ne pratiquent que très peu la remise à l’eau, les grosses prises sont rares. Mon père a capturé 37″, 41″, 42″ et un autre pêcheur aurait ramené un monste de 47″. Ce serait la plus grosse prise connue à ce jour sur ce plan d’eau. Reste que de telles prises sont exceptionnelles sur le lac Frontière. La moyenne des captures est d’environ 28″. Personnelement j’ai guidé un ami à son premier musky, un beau 35″ (pour le lac Frontière, c’est gros). Le plus gros que j’ai pris était long de 32″ seulement.
Un de mes meilleurs souvenir de pêche sur le lac Frontière remonte à juin 1988. Le vendredi de l’ouverture. Exempté de classe (j’étais alors en secondaire V), mon père et moi avions embarqué 5 maskinongés dans la journée (le 5e étant gracié).
Même si j’ai été longtemps sans pêcher assiduement le lac Frontière, même si j’ai été jusqu’à renier cette pêche pour la pêche à la mouche au cours des dernières années, c’est dans ma jeunesse au lac Frontière que se nourri ma quête du gros maskinongé aujourd’hui.