En décembre dernier l’ami Gerry m’a fait parvenir cette photo d’une règle d’aluminium superposant la règle imprimée dans sa civière Fabrill. La photo montre clairement que la règle de la civière diffère beaucoup en précision avec celle de la règle. En présumant que Gerry a bien fait attention de mettre sa règle d’aluminium précisément sur le zéro de la civière, la photo montre clairement que la civière sous-estime la longueur des prises de 3/4″ autour de la marque des 50″. Voyant cela je me suis dit, se pourrait-il que mon maskinongé de 49 1/2″ du 20 octobre 2012 serait en fait un 50 1/4″? J’allais faire parti rétroactivement du club des 50″+? Je n’allais pas crier victoire avant d’avoir étalonner ma civière sur lequel je l’avais mesuré.
Un soir où il faisait un peu plus doux, j’ai réussi à extraire ma civière de mon bateau. Je l’ai rentré à l’intérieur pour la réchauffer avant de l’étalonner. Résultat, ma civière surestime les mesures de 1/4 de pouce, donc un pouce de différence avec celle de Gerry. Cela n’allongeait pas mon poisson. Bof tant pi. Ça sera beaucoup plus satisfaisant de passer le cap des 50″ et de le savoir sur le fait dans le bateau plutôt que deux mois après.
En novembre dernier lors de la rencontre mensuelle de Muskies Canada, notre membre et guide professionel Mike Phillips a fait une présentation sur l’équipement et les techniques pour la bonne remise à l’eau du maskinongé. Mike nous avait vanté les avantages d’utiliser une planche de mesurage ou « bump board » pour mesurer rapidement et précisément une capture. Je ne doutais pas de l’efficacité du « bump board », mais je possédais déjà une civière et je trouvais que c’était suffisant. Mais plus tard quand j’ai vu la faible précision des civières, j’ai décidé de prendre les « mesures nécessaires » pour remédier au problème. En voyant la photo du nouveau « bump board » de Mike Phillips, je n’ai pu résister et je me suis procuré un « bump board ».
À la recommandation de Mike, j’ai contacté Tony Lewman de Muskie Bumper (Muskie Bumper sur Facebook) pour commander mon « bump board ». Il est possible de le faire personnaliser aussi en envoyant un logo ou autre image par courriel et ce sans frais supplémentaire. M. Lewman a aussi été très coopératif pour trouver une manière d’expédier son produit chez moi en minimisant les frais d’expédition. Le board est vraiment beau, c’est solide et très bien fait. Je ne le regrette pas du tout et j’ai bien hâte de l’essayer, mais j’ai surtout hâte de voir la queue d’un maskinongé dans ou au delà de la section rouge!
Faut pas virer fou…
Bon. Certains diront qu’il ne faut pas virer fou sur le mesurage. Un quart ou un demi pouce de plus ou de moins ça ne changera pas grand chose au bout du compte. C’est vrai. Mais si ma passion serait de jouer au golf, est-ce que savoir si j’ai joué 85 ou 90 à la fin d’un 18 trous ne serait pas important? Parlez-en à des maniaques du golf, ils vous parlerons de leur handicap et tout. Les chasseurs de gros gibier mesurent le panache de leurs bêtes selon le système de mesure du Boone & Crockett Club, les pêcheurs d’achigans pèsent leurs prises. Presque tous les sports ont ce coté résultat ou pointage, pourquoi le pêcheur de maskinongé ne ferais pas la même chose? C’est notre trophée après tout, parce que mis à part les souvenirs impérissables reliés à une capture, seules la photo et la mesure persistent. On remet tout à l’eau, il faut bien garder quelque chose! J’ai une formation de géomaticien, la mesure ça me connait. Si je dis un jour que j’ai pris un maskinongé de 50,5″, ça ne sera pas 49,5″…
C’est pourquoi le « bump board » s’avérait le meilleur outil pour prendre une mesure précise et rapide. Rapide parce qu’il n’est pas nécessaire de vérifier si la gueule du maskinongé est bien au zéro de la règle. S’il s’agite lors du mesurage ont peut le replacer rapidement. Il faut juste l’accoter contre la paroi, d’où le nom « bump board ».
Dans presque chacune des éditions du Musky Hunter Magazine il y a un petit topo sur un maskinongé capturé à deux reprises. Je suis toujours surpris de voir qu’il faut parfois jusqu’à 5 ans à un maskinongé pour, par exemple, passer de 51″ à 53,5″. L’importance d’une mesure précise se justifie très bien dans ces cas pour en savoir plus sur le maskinongé. Par ailleurs, les guides professionnels comme Mike Phillips qui participent au programme d’étiquetage des maskinongés du Ministère des Ressources Naturelles doivent mesurer les maskinongés au quart de pouces près.
Quant aux tournois, une photo d’une prise sur un « bump board » est difficilement contestable!
Je ne me débarrasse pas de ma civière pour autant. Elle restera utile pour parfois remettre le maskinongé à l’eau sans l’échapper (comme ça m’est arrivé une ou deux fois à mes débuts). La civière pourra servir aussi pour mesurer le maskinongé directement dans l’eau lorsque la température extérieure ou de l’eau sera trop chaude pour assurer la bonne santé du maskinongé. Mais le « bump board » sera drôlement plus efficace en précision et en temps pour mesurer un maskinongé qu’on sort de l’eau pour une photo.
Bon ça y est. J’ai vraiment hâte que l’hiver finisse…
Mise à jour
M. Lewman m’a mentionné que le « bump board » flottait et qu’il est donc possible de s’en servir pour mesurer directement à l’eau s’il le faut!