Il était 5h30 quand Louis-Philippe, Marc-André et moi sommes embarqués sur l’eau hier matin. Le soleil se levait à peine à l’horizon. Tout de suite je mets le cap vers un secteur en lequel j’ai bien confiance que le poisson sera actif tôt le matin (ou tard le soir si j’avais pêché le soir). Je fais l’approche tout en douceur au moteur électrique puis on se mets à lancer dans toutes les directions. Ça n’a pas pris 5 minutes qu’un beau maskinongé de 43-44″ a suivi mon leurre jusqu’au bateau. Là je plante la canne dans l’eau et j’essaie de faire des ronds et des 8. Le maskinongé a suivi mon leurre pour deux tours, puis en tournant j’ai cogné ma canne sur le bord du bateau et il est reparti d’un coup de queue. Va falloir que je travaille les figures 8. C’était la première fois que j’avais un « suiveux » sur une figure en 8. Ça réveil un gars à 6h00 un samedi matin.
Environ 2 minutes plus tard j’ai un attaque sur mon leurre. J’ai vu le remous derrière mon leurre et senti à peine deux petit coup au bout de la ligne. Il a du seulement « bumpé » le leurre. Là on commence à croire en nos chances sérieusement. Ça fait même pas 30 minutes qu’on est sur le « spot » et il y a eu déjà pas mal d’action.
Cinq minutes plus tard Marc-André aperçoit un aileron près de son leurre. Il relance son leurre au même endroit quelques fois et soudain il nous annonce bien timidement qu’il a un « fish ». Mais quand je vois son moulinet dérouler et la canne se plier je comprends assez rapidement que c’est du sérieux. Après un combat épique je passe le maskinongé dans l’épuisette et là je commence à croire qu’on va briser la barrière du 50″ avec celui là.
On a pris notre temps pour le décroché en gardant la tête du poisson bien immergée pour le laisser se ré-oxygéné. L’eau était à 75°F, on a alors décidé que c’était correct de sortir le poisson pour quelques photos rapides. Ce qui fut fait en environ 30 secondes. On a pris une mesure très précise et le cap des 50″ a été franchi aisément avec cette superbe prise de 52,5″. Dans l’énervement on a oublié de prendre la mesure du tour de taille, mais l’importance de cette mesure est plus pour les poissons d’automne.
Le maskinongé est retourné dans son milieu en pleine forme. D’ailleurs je pense qu’il s’est remis de ses émotions plus vite que nous. Les mains de Marc-André tremblaient encore 10 minutes après la remise à l’eau de son poisson.
On a retravaillé ce secteur encore un peu avant de partir explorer d’autres secteurs qui pourraient être semblables, mais sans succès. Toute l’action s’est déroulée entre 5h30 et 6h30 le matin. Après, le soleil tapait très fort. On est sorti vers 13h00 pour aller prendre « une petite frette » à l’ombre et reparler de cette capture mémorable. Nous étions bien content de s’être levé tôt pour aller se frotter à cette grosse bête.
Belle aventure Pierre. L avenir appartient a ceux qui se leve tot. Ou devrais-je dire le succes…
Merci Marc!