J’avais prévu aller pêcher seul tôt hier matin. Je me suis levé à 4:45. Le temps de faire mon double expresso du matin j’étais dehors à coté de mon bateau. L’air était très humide et les feuilles des arbres étaient déjà pas mal agitées par le vent. Je regardais le bateau et juste de penser d’enlever la toile et de le descendre à l’eau me semblait un effort surhumain. J’ai regardé Windguru sur mon IPhone et on prévoyait que le vent allait baisser et que la pression barométrique allait monter en flèche en fin de journée. Ce qui voulait dire que le temps allait enfin changer. S’en était assez pour me convaincre de rentrer somnoler dans le fauteuil en attendant que les enfants se lèvent. Plus tard en journée j’ai compris que mon manque d’énergie venait du fait que j’avais acheté du café décaféiné sans le savoir…
Comme prévu le soleil a montré le bout de son nez en fin de journée, le taux d »humidité a baissé et le baromètre montait aussi vite que l’horloge. Je me suis dit que ce beau soleil allait donner le goût aux maskinongés d’aller se faire chauffer la couenne sur des battures peu profondes. La température de l’eau n’étant pas encore des plus chaude (~69 F), il ne faut pas négliger le soleil pour nous aider à trouver les maskinongés. C’est d’ailleurs le thème du dernier numéro du magazine Musky Hunter.
Mon partenaire de pêche Mario (et son fils) décide de ce joindre à moi pour une sortie de 18:00 à 21:30. On mets le cap sur le premier secteur. Une grosse batture, près du courant et pleine de potamot.
J’arrête le moteur et je dis à mon partenaire de descendre le moteur électrique et de lancer vers l’avant du bateau. Je vérifie si ma canne d’invité est bien ajustée et je la lui tend. Il y va d’un premier lancer et aussitôt il me dit: « Je pense que j’en ai un! ».
J’ai mis du temps à le croire. Je croyais que c’était un petit brochet, mais quand j’ai vu la courbure de la canne et que le poisson n’avait pas l’intention de se laisser ramener au bateau si facilement j’ai commencé à le prendre au sérieux. Quelque temps après, un beau 43″ se démenait dans le fond de l’épuisette.
Quelques photos et on l’a remis à l’eau. On était super content. Moi autant que lui. Quand c’est dans mon bateau ça compte.
Ce que j’ai retenu de cette capture:
- Ma théorie sur le soleil était pas bête puisque le maskinongé était situé coté soleil de la batture.
- Avant de partir il faut s’assurer qu’on a tout. Mes pinces étaient restées dans mon autre coffre et j’ai eu beaucoup de difficulté à le décrocher.
- Avant de partir il faut s’assurer que la carte mémoire est dans l’appareil photo. Je n’ai pu prendre que 2 photos haute-resolution avec mon appareil.
J’ai fini la soirée seul à lancer autour d’une grosse plaque de potamot sans revoir de poisson. Mais j’étais bien satisfait de notre sortie de pêche. Si ça n’avait pas été du café décaféiné j’aurais probablement fait un voyage blanc le matin et j’aurais peut-être pas fait de sortie le soir… De tout façon, capturer un gros maskinongé a sur moi l’effet de 8 expressos…