Mario, Gerry, John et moi s’attaquions à Esox Masquinongy encore hier pour une pêche d’automne. Nous avons mis à l’eau vers 9:30 le matin. À notre surprise l’eau n’a pas beaucoup refroidie malgré les froides températures des derniers jours. L’eau était encore à 56° F, ce qui veut dire que ça allait être encore un gros défi de trouver où se situe le maskinongé.
On s’est mis à la traîne en mode automne dans diverses profondeurs, différentes structures, différentes vitesses. J’étais très confiant qu’on allait finir par faire contact avec une grosse maman. Mais les heures s’écoulaient et rien ne se passait. Puis vers 14h, lors d’un virage serré, Mario a un « fish on ». Un 34″ bien vigoureux sur un leurre fabriqué par Yvon Grisé. Ce n’est pas la grosse bête que l’on recherchait, mais ça nous donne confiance et surtout, ça m’a donner un petit indice qui me serait très utile plus tard.
Le petit indice a mis du temps à être interprété pour mon cerveau têtu. On a continué la traîne jusqu’à 17:00 environ sans aucune action encore. Mario a commencé à parler qu’il faudrait peut-être essayer autre chose, de faire du lancer peut-être. Il avait bien raison. On s’entêtait Je m’entêtais à faire de la traîne et ça ne fonctionnait pas. Pourquoi pas? Mais j’ai dit qu’on allait allé sur le même genre de structure où nous avons pris le 34″ en après-midi.
Rendu sur place j’attache un Bull Dawg au bout de ma canne. J’ai très peu pêché avec ce type de leurre. Je n’ai pas trop confiance à ça et c’est très dur sur le corps à lancer. Mais dans une des émissions de Musky Hunter, Jim Saric m’a convaincu qu’à l’automne il faut lancer des Bull Dawgs. Mais je me rappelle aussi que la « hooking ability » de ce type de leurre est très discutable…
À mon premier lancer, je n’ai même pas 4 tours de manivelle de fait sur mon moulinet qu’un gros maskinongé estimé à 45″+ sort complètement hors de l’eau juste à coté de mon leurre sans jamais lui toucher! Je l’ai très bien vu au complet et c’était un gros. Ça aurait été une scène formidable à capter sur caméra. Mais qu’importe. Il doit être dans le secteur encore et on sait qu’il est actif. Quelques lancers plus tard, juste comme mon leurre arrivait au bateau ça donne un solide coup dans ma canne. Mais j’étais à la fin de mon mouvement de « jerking » et mon ferrage a été assez minable. Je rentre un peu de ligne et tout de suite, le maskinongé apparaît à coté du bateau avec mon Bull Dawg dans la gueule et il y va de gros coups de tête plutôt lents et juste sous la surface de l’eau. Au troisième coups de tête je crois, le leurre est sorti de sa gueule et il est reparti. Mais Mario, Gerry et moi avons très bien vu le spectacle. Selon moi c’était environ 43-46″. Merde! Deux attaques en 5 minutes et je n’arrive pas à capitaliser. Mais malgré tout, je ne suis pas déçu tant que ça. Passer proche c’est quand même mieux que rien. Je suis content d’avoir trouver le pattern qui fonctionne.
On continue à travailler la structure au lancer. Environ 30 minutes plus tard je sens une réticence dans ma ligne que je pense être des herbes. Je raidi la ligne et je vois que le bout de ma ligne se déplace vers ma gauche. Ok! C’est le temps d’allumer je pense! Encore un ferrage plutôt raté. Il a dû seulement ouvrir la gueule et relâcher le leurre. Là je laisse échappé quelques mots d’église…
Puis Gerry, Monsieur Je-Change-de-Leurre-Aux-Cinq-Minutes et qui embarque dans mon bateau avec une bonne cinquantaine de leurres, comprends que c’est au Bull Dawg que ça se passe 🙂 . Mais curieusement, son vaste inventaire de leurre ne comporte aucun Bull Dawg. Il emprunte donc un Bull Dawg à John et à son premier lancer à vie avec un Bull Dawg: « Fish On! ». Peut-être celui que je venais de perdre? On a eu peur qu’il se décroche parce qu’il tournait sur lui même comme un crocodile. Mais finalement on le passe à l’épuisette. Gerry était bien content et nous aussi. Quelle superbe fin de journée remplie d’action! Nous avons beaucoup appris durant cette journée!
Un discours de
mariage rédigé en bon français, foncez!