Dans la communauté des pêcheurs de maskinongés, la pratique du CPR est bien connue. CPR est l’acronyme de Catch, Picture and Release. C’est tout à l’honneur du pêcheur de pratiquer la remise à l’eau encore faut-il le faire correctement. Avec la fin de semaine de l’ouverture qui arrive j’ai pensé rappeler quelques règles d’usages afin de s’assurer que le maskinongé survive à sa remise à l’eau.
Le combat
Pour pêcher le maskinongé il faut une canne et du fil de forte résistance. On ne va pas à la chasse à l’orignal avec une .22 alors on ne pêche pas le maskinongé avec du monofilament de 10 lbs de résistance. Avec l’équipement approprié on s’assure d’un combat solide mais plus court afin de ne pas épuiser la bête complètement.
L’épuisette
L’épuisette doit être suffisamment grande pour permettre de garder le poisson dans l’eau une fois qu’il est dans l’épuisette. C’est dans l’épuisette qu’il faut décrocher le leurre de la gueule du poisson tout en gardant la tête du poisson dans l’eau le plus possible. Si le leurre est difficile à enlever il faut couper les hameçons afin de prévenir les blessures au poisson et au pêcheur. Il est important de se munir de pinces Knipex. Les morceaux d’hameçons coupés qui restent dans la gueule du maskinongé pourront être enlevés par la suite avec des pinces pointues.
La prise de photo
Avant de sortir le poisson de l’épuisette il faut que le photographe soit prêt avec la caméra. Si votre caméra dispose d’une fonction de prise de photos en rafale, c’est le moment ou jamais de l’utiliser.
Il ne faut pas tenir le maskinongé à la verticale, il faut le supporter pour lui éviter des blessures. Le corps du maskinongé n’est pas fait pour supporter son poids hors de l’eau. Dans chaque publication du « Release Journal » de Muskies Canada il y a cette affiche qui montre la meilleure façon de tenir le maskinongé pour la photo. Le maskinongé ne devrait pas être tenu hors de l’eau plus de 30 secondes. Si l’eau est très chaude il vaut mieux prendre la photo sur le bord du bateau pour minimiser le temps hors de l’eau. On peu le tenir la tête hors de l’eau le temps d’un ou deux clichés. Souvent ces photos sont très bonnes car on dirait que le poisson a l’air plus méchant.
La remise à l’eau
Lorsqu’on remet le poisson à l’eau il faut faire attention encore une fois à la façon dont on le manipule. Bien que le maskinongé semble rester calme lorsque qu’on le tient pour la photo on dirait que lorsqu’on le ramène vers l’eau c’est toujours à ce moment qu’il décide d’y aller de 2 ou 3 coups de queue. Idéalement on utilisera une civière. Une fois le maskinongé à l’eau, il faut le tenir par la queue en le maintenant droit et attendre qu’il montre des signes de vouloir s’en aller. C’est un bon moment pour une autre prise de photo et pour le mesurage. Il n’est pas recommander des faire des gestes de va et viens avec le poisson pour faire passer de l’eau dans ses branchies. S’il y a du courant dans le secteur, il peut être bon de le tenir face au courant.
Voilà, si vous suivez cette méthode et que vous n’ambitionnez pas sur le temps passé hors de l’eau, vous pourrez tenter de capturer à nouveau le poisson dans 1 semaine, 1 mois, 1an, etc. Bonne pêche!
Pourquoi « Il n’est pas recommander des faire des gestes de va et viens avec le poisson pour faire passer de l’eau dans ses branchies » ??
Il me semblait que c’était une bonne technique d’oxygénation. Je l’utilise au brochet (pas de musky par chez nous au Saguenay) et il me semble que ça réduit le temps avant qu’il ne soit près à repartir.
Je ne suis pas certain, mais selon ce que j’ai lu voici l’explication.
Les poissons ne nagent pas à reculons et donc les branchies sont faites pour prendre l’oxygène de l’eau quand elle entre par la bouche et ressort par les branchies et non le contraire. Quand l’eau entre par l’ouverture des branchies ça suffoque le poisson plus que ça l’oxygène.
J’ai trouvé ça là et là.