beener : n. m. |binœr| 1. Maskinongé de moins de 40 pouces. [J’ai pris un beener.] (Du nom propre Denis Jobin, pêcheur qui avait la réputation de prendre que des petits maskinongés.) Synonymes: jobineur, jobeener.
Je suis retourné pêché deux fois depuis le tournage de l’émission « Elles pêchent ». Je n’ai pas fait beaucoup d’exploration. Je suis plutôt retourné sur les mêmes secteurs où on avait vu des maskinongés, dont celui qu’on avait manqué 3 fois lors du tournage. Je l’ai baptisé Johnny celui là parce que ça fait assez de fois que je le vois que j’ai l’impression de bien le connaître.
Lundi soir avec ma blonde Isabelle j’ai eu un « follow » en commençant, puis un peu plus tard Johnny est venu faire des siennes. Il a attaqué mon leurre timidement et je l’ai manqué. Si je n’avais pas appuyé sur le bouton du moulinet en ferrant je l’aurais peut-être piqué, mais il est reparti aussi vite qu’il est apparu.
Hier lors du congé de la fête du Canada, Marc-André B. (pas le même Marc-André que d’habitude) m’a convaincu de sortir pour une petite pêche malgré les orages prévues. Mon deuxième ou troisième lancer est attaqué par un beau maskinongé. Marc-André et moi l’avons estimé à certainement à 42-45 pouces. On a vu la queue, beaucoup d’éclaboussures, mais rien sur la ligne. Encore une attaque ratée. Durant les 4 heures qui ont suivi on a vu 9 maskinongés se manifester par des attaques ou des « follows ». Un seul a vu le fond du filet. Un petit 34″ qui a insisté sur le leurre de Marc-André. J’ai eu un autre beau (40+) qui s’est décroché après 2 secondes sur mon « glidder » et qui est revenu cogner sur mon leurre le lancer suivant. J’ai aussi manqué Johnny encore qui est sorti de nulle part et a complètement raté mon leurre. Je suspecte que Johnny a des problèmes de vision.
Vraiment j’ai comme une malédiction qui s’acharne sur moi dernièrement. Les gros je les manquent et/ou ils mordent comme des fillettes. On dirait qu’ils ont tellement vu de leurres qu’ils se laissent convaincre, mais à la dernière minute ils se disent « ah non pas encore cette cochonnerie! ». J’ai quand même quelques poissons de sortis dans mon bateau. Sept maskinongés à ce jour. Ce qui pour moi est quand même bon. Mais le plus gros fait 37″. Sept maskinongés, sept beeners… Même mes invités n’attrapent que des beeners. Je vais me faire étiqueté comme un gars qui ne prend que des beeners dans pas long.
Pourtant je sens que j’ai vraiment amélioré ma pêche cette année. Je croise le fer avec des maskinongés à chaque fois que je sors. Les années précédentes, j’ai eu bon nombre de « skunk » qui étaient brutales. Des « j’ai rien vu en 6 heures de pêche » j’en ai eu en masse. Mais cette année, mine de rien, ça va très bien, mais je ne sais pas pourquoi les gros ne se manifestent pas ou quand ils se manifestent, ils ratent le leurre. J’ai beau prendre mon café dans ma tasse porte-bonheur chaque matin, rien n’y fait. Je reste confiant que ma chance va tourner prochainement.
La pêche au maskinongé c’est un peu comme le poker. Il y a un certain pourcentage de chance, mais on contrôle un plus gros pourcentage que la chance. Au poker, un bon joueur va subir des échecs parfois, mais à long termes ses gains dépasseront ses pertes. Il faut jouer plusieurs mains pour diminuer le facteur chance. Si on traduit l’analogie, il faut que je continue à passer du temps sur l’eau en peaufinant ce que je fais en ce moment et les résultats ne peuvent que venir. Ça s’en vient. Je vais me débarrasser de ce « beener bug » bientôt.
Ce que j’ai aimé dans ma sortie de pêche d’hier avec Marc-André c’est que ma fille Justine nous a accompagnée. Elle a été très patiente et persévérante même si nous avons eu à endurer 2 bonnes averses. Je lui ai montré comment lancer avec un moulinet à lancer lourd et elle a pêché 90% des 4 heures qu’on a été sur l’eau. 🙂
Ce que j’ai moins aimé dans ma sortie de pêche d’hier avec Marc-André c’est que mon chien s’est encore piqué un leurre dans la patte. Ça survient toujours quand on prend un maskinongé. Elle s’excite à la vue du poisson et saute partout. Plus de peur que de mal cette fois encore, mais c’est pas commode. C’est pas un chien de chasse que j’ai c’est un chien de pêche. Quand elle entend le moulinet faire zzz… zzz… Elle capote… Comme son maître dans le fond…