Ma saison de pêche 2021 va très bien. C’est même mon meilleur début de saison! J’en suis bien content parce que j’ai du m’adapter et ne pas me fier sur mes secteurs de pêche habituels. J’ai plutôt laisser mon gros bon sens me guider. En fait mon gros bon sens et une sortie de pêche avec Patrick Therrien m’a beaucoup aidé à m’ouvrir les yeux aussi. Si un secteur de pêche qui m’a apporté du succès dans les années passées ne semble pas productif parce que les herbiers ne sont aussi densent qu’ils le devraient et que je n’y vois aucun maskinongé, c’est peut-être parce qu’ils sont ailleurs! Alors je me suis mis à la recherche de secteurs qui me semblaient plus accueillants pour le maskinongé. J’en ai trouvé quelques uns et ça m’a bien servi.
D’abord l’ouverture a bien été. Du moins pour mon partenaire Gerry qui a capturé les 5 maskinongés cette journée là! Une chance qu’on l’avait à bord! Le plus gros faisait 41″. Mais quand même 5 muskies! Je n’ai encore pas trouvé comment prendre autre chose que des mâles agressifs à l’ouverture. Les photos sont dans le tableau de chasse.
La sortie de pêche suivant ma demi journée avec Patrick Therrien, j’ai changé mon approche et je me suis mis à penser « out of the box ». C’était le jeudi de la fête du Canada. Mon beau-frère Michel avait manifesté son intérêt pour venir pêcher le maskinongé avec moi. Alors ils s’est joint à moi ce soir là après un bon souper de steaks de chevreuil. Et quel baptême de feu ce fut pour lui!
Premier secteur de pêche, où je n’avais jamais même vu un maskinongé auparavant, Michel attrape un 46 3/4″. Ça ne faisait même pas 30 minutes qu’on pêchait. La pression du « guide de beau-frère » venait de tomber complètement et le reste de la soirée allait être que du bonus.
Secteur de pêche suivant: fish on encore pour Michel! Un 37 1/2″! Quelques minutes plus tard c’est à mon tour avec un 47 3/4″! Décidément c’était une soirée de pêche où le poisson était actif.
On essaye ensuite un 3e secteur de pêche sans succès, mais je m’étais gardé du temps pour faire un dernier secteur que je connais bien au couché du soleil. C’est le même secteur où j’avais attrapé une belle rondouillette de 50″ le 8 juillet 2015. Après 5 ou 10 minutes à lancer sur le secteur, Michel a une attaque au bateau. C’était gros selon ses dires. Ce qui m’a permis de lui rappelé la première règle de la pêche au maskinongé: « Rester vigilant ». Ou la version anglaise: « Pay the f#$% attention »! Immédiatement après j’ai un petit maskinongé qui a aussi attaqué mon leurre juste devant moi.
Puis je remarque une belle touffe d’herbe assez loin derrière moi. Je lance mon leurre près de cet herbier et deux tours de moulinet plus tard mon leurre est englouti par un maskinongé. Au début je ne croyais pas qu’elle était si grosse parce que la résistance qu’elle offrait n’était pas si intense. Mais ça a beaucoup changé par la suite, elle a sortie la tête de l’eau et là j’ai vu que c’était du sérieux. C’était très pesant et elle a gardé le fond très longtemps. Suffisamment longtemps pour que l’accumulation d’acide lactique dans les muscles de mes bras devienne critique.
Mais finalement nous avons gagné le combat et cette belle grosse doudoune faisait 51 3/4″ de long, soit mon plus long poisson à ce jour battant l’ancienne marque par 1/2″.
J’ai terminé en disant à Michel comment il avait été chanceux pour son baptême de feu de tomber sur un soirée si productive. Que la prochaine fois qu’il viendrait pêcher ça ne serait surement pas aussi intense…
Plus tard dans la semaine je me suis demandé si cette grosse maman pouvait être la même que j’avais capturée en 2015 parce que je l’avais capturé presque dans le même 2o pieds carré. Je me suis mis à comparer les photos et effectivement je suis persuadé que c’est le même poisson. Donc 6 ans plus tard, cette belle grosse femelle a allongée de seulement 1 3/4″. C’est vous dire comment la croissance passe en mode ralentie rendu à cette taille. Et ça donne une idée de comment un poisson de 54, 55, 56 pouces peut être âgé. Il faut les remettre à l’eau et les remettre à l’eau proprement pour s’assurer de continuer à battre son record personnel!
Ah j’oubliais, je l’ai baptisé Julia celle là. Parce que ça ressemble à juillet et pour la « tune » des Beatles. À bientôt Julia!
Mise à jour (2021-07-13)
J’ai communiqué avec les biologistes et techniciens du MFFP pour leur demander si c’était normal comme taux de croissance (1.75 po. en 6 ans pour une poisson de cette taille). Ils ont regardé dans le base de données des poissons étiquetés recapturés et en moyenne sur 6 ans, un poisson de cette taille gagne 4,5 po. Ce qui fait que Julia aurait un taux de croissance anormalement lent. Selon le technicien à qui j’ai parlé il croit qu’il y a des fortes chance que le poisson de 2015 ne soit pas le même que celui de 2021.
Donc Julia ne serait probablement pas une recapture. Mais tant pi, je l’appelle Julia quand même.