Il y a un an que je n’ai rien publié ici. Je me suis dit qu’il serait peut-être temps pour une petite mise à jour. La saison de pêche 2019 est très difficile pour moi. Les inondations du printemps ont chamboulé bien des choses et j’en subi encore les répercussions.
Dès l’ouverture, le printemps tardif a fait en sorte que la température de l’eau était très froide et le niveau d’eau très élevé. Pas besoin de vous expliquer longuement que les secteurs de pêche où l’on retrouve du maskinongé habituellement ne ressemblaient pas à ce qu’ils devaient être. Puis les journées chaudes sont arrivées enfin et lentement les choses se sont mise en place. Très lentement. J’avais prévu des journées de vacances à la fin juin pour me consacrer à mon sport, mais finalement je n’ai pris que deux de ces journées. Le 27 juin j’ai accueilli Benjamin, un ami français à bord de mon bateau. Benjamin était en voyage au Québec et tenait absolument à pêcher le maskinongé. La chance du débutant a fait en sorte que Benjamin a pu capturer un beau premier maskinongé de 39 pouces. Il était très content.
Puis juillet est arrivé et le premier Challenge de Muskies Canada où nous avons capturé que deux petits maskinongés. La semaine suivante mes secteurs de pêche étaient enfin comme ils se devaient d’être et en deux heures de pêche un mercredi soir Isabelle et moi avons capturé deux beaux 42″. Je me disais qu’enfin les choses allaient commencer à bien aller. Mais dans la semaine qui a suivi tout a changé. Le débit de la rivière des Outaouais a diminué considérablement pendant que celui du fleuve St-Laurent a augmenté. Si bien que l’eau claire du fleuve remonte maintenant jusqu’au pont de l’Île-aux-Tourtes. Une eau hyper translucide et un courant inverse disons que ça change beaucoup de choses. Les maskinongés ne sont plus aux mêmes endroits (dans mes secteurs de prédilection du moins) et comme je n’ai pas de temps pour chercher, ou je ne mets pas le temps qu’il faut pour essayer autre chose et bien je fais chou blanc chaque fois que je sors. Ça a fini par me décourager. Je n’allais plus à la pêche. La motivation pour trouver le poisson n’y est pas. J’ai perdu l’œil du tigre (faut revoir Rocky III pour comprendre).
Mais hier j’avais décidé de faire une journée de pêche et de changer de plan d’eau. Tant qu’à ne rien prendre dans mes eaux aussi bien aller voir ailleurs et explorer. J’étais accompagné de Stéphane et de Julien tous deux membres du chapitre de Montréal de Muskies Canada. Pour eux aussi, ce plan d’eau était nouveau. On y allait sans trop d’attentes. Le plan d’eau est grand et c’est pas évident de savoir par où commencer. Finalement cette journée a été vraiment super. On a eu 4 maskinongés sur les lignes et même un gros doré pour Julien. Stéphane a pris un 38,5 pouces en avant midi, un peu plus tard c’était à mon tour et c’était toute qu’une surprise. Un magnifique maskinongé hybride (brochet-maskinongé) qu’on appelle « tiger muskie » de 40.25 pouces! Mon premier « tiger ». C’est très rare d’en prendre un.
Julien a perdu un très beau maskinongé (environ 45 po.) qui a sauté hors de l’eau pour se libérer du leurre. Mais un saut d’une hauteur étonnante. Je n’ai jamais vu un maskinongé bondir si haut hors de l’eau. C’était très impressionnant. Ce poisson méritait de s’échappé.
Disons que cette journée m’a redonnée beaucoup de confiance et de motivation. J’ai retrouvé l’œil du tigre. Juste à temps pour le prochain Challenge de Muskies Canada! (Commencez à fredonner Eye of the Tiger de Survivor maintenant.)