Mercredi dernier j’ai travaillé de la maison. Vers 16h00 ma journée de travail était terminée et je n’avais pas 1 heure de train à me taper pour revenir chez moi, j’y étais déjà! Le temps me semblait propice pour la pêche au maskinongé alors j’ai sauté dans le bateau avec mon chien.
J’ai travaillé mes secteurs qui m’ont bien servis depuis la fin août en m’assurant de passer sur mes « waypoints ». Mais le niveau de l’eau à monté dernièrement et à certains endroits le courant était plus fort. Trop fort même. C’est alors que j’ai décidé de décoller mon nez du sonar/GPS pour regarder ce qui se passait autour de moi. Je me suis dit, les maskinongés sont surement encore dans les parages, mais parce que les éléments ont changés, les maskinongés ont du bouger. J’ai repéré un plateau plus en retrait et moins soumis aux forces du courant. À la première passe, je me lève pour vérifier si mon leurre était gommé d’herbe et dès que j’ai eu sorti le leurre de l’eau j’ai vu un gros remous juste derrière. Merde! Je me suis empressé de remettre le leurre à l’eau et j’ai entrepris de faire d’autres passes sur le même plateau. À ma 3e passe, « fish on »!
Bon ce n’était pas un monstre: 34 1/2 pouces. Mais je suis content de ma réflexion stratégique. Il est important de rester à l’affût du moindre changement des éléments, de les analyser et d’ajuster son approche. C’est mon ami et guide Patrick Therrien qui le dit: « La nature c’est comme un gros « puzzle », pour la comprendre il faut passer énormément de temps à arriver à mettre les morceaux en place. » Je ne passe pas beaucoup de temps sur l’eau, mais ce soir là je pense avoir assemblé le mini puzzle pour récolter un mini maskinongé. J’était bien content de ma sortie éclaire en solitaire.