Hier soir je suis sorti à la pêche au maskinongé pour la première fois de la saison. En fait, ce n’est pas vrai. Je suis sorti avec Isabelle jeudi dernier en après-midi, mais ça ne s’est pas passé exactement comme prévu. Loin de là…
Jeudi dernier, c’était l’ouverture de la pêche. J’ai travaillé en avant midi. Il faisait un temps magnifique, et la météo prévoyait peut-être une petite averse en fin de journée. Vers 12:30 alors qu’on allait partir, il faisait encore un beau soleil et j’ai vérifié la météo une dernière fois pour savoir si je devais apporter un deuxième imperméable pour Isabelle. La météo parlait d’ennuagement mais pas d’averses prévues.
On met à l’eau et direction premier secteur de pêche. On était même pas arrivé qu’un gros nuage s’est formé au-dessus de nous et des grosses gouttes ont commencées rapidement à tomber. Je me disais qu’il allait passer rapidement mais le tonnerre s’est mis à gronder. On décide de se diriger rapidement vers le sud pour éviter le pire du nuage. Cinq minutes plus tard, le nuage nous rattrape et il fallait fuir encore. En fait, le nuage était devenu un ciel. Fini le soleil, tout était gris et menaçant.
En s’éloignant sous la pluie, Isabelle suggère qu’on aille au Village des écluses se mettre à l’abri. Le Village des écluses est un bar plage à Pointe-des-Cascades sur les rives du lac Saint-Louis et c’est super comme endroit. J’échoue le bateau sur la plage et on court se mettre à l’abri sur la terrasse. Tant qu’à être là pourquoi ne pas se commander une petite bière en attendant que l’orage passe.
Mais là, la pluie ne lâche pas. Il pleut beaucoup. Encore une fois, je répète, cette pluie n’était pas du tout prévue. Dans mon empressement à me mettre à l’abri j’avais seulement « beaché » le bateau. Je n’avais pas trouvé rien pour l’attacher et j’ai négligé de sortir l’ancre. Toute la pluie qui est tombée dans le bateau s’est accumulée à l’arrière du bateau et ça fait en sorte que le bateau est parti à la dérive sans qu’on s’en rende compte. Au bout d’un moment, un monsieur est venu me voir et m’a dit: « C’est pas votre bateau ça? ». Merde! Le bateau avait commencé à être emporté par le courant. Je cours sur la plage, et rapidement j’évalue que je suis capable de l’atteindre à la nage. J’enlève mes bermudas sous les acclamations des gens sur la terrasse et je pars à la nage vers le bateau. C’est une bonne distance, je sais que je vais être fatigué lorsque je l’atteindrai mais c’est faisable. Or c’était sans compter que le bateau continuait à s’éloigner assez rapidement. De plus, j’ai peut-être un peu sous-estimé comment la nage est une activité qui requiert un bon cardio. Qualité que je ne possède pas…
Je ne suis pas un excellent nageur, mais je me débrouille. Je me suis rendu à environ 50-60 pieds du bateau, mais il continuait à s’éloigner. Mais là je commençais vraiment à être à bout de souffle. Je me suis dit que si je n’arrivais pas à rattraper le bateau j’allais y laisser ma peau. C’était le point de non retour et j’ai décidé de retourner vers la rive. Quand j’ai vu la distance qui me séparait de la rive j’ai pas paniqué, mais disons que j’étais pas super emballé. Je me suis mis à nager lentement sur le dos pour essayer de reprendre des forces et calmer la patate qui se faisait allé à 5000 RPM. J’entendais Isabelle et des clients du Village des écluses me dire « T’es-tu correct? ». Je ne leur répondais pas pour me concentrer sur ma nage mais dans ma tête je me disais arrêtez de me demandé si je suis correct et venez me chercher!
Finalement de peine et de misère j’ai réussi à regagner le quai. J’étais complètement épuisé. Quand je suis sorti de l’eau les genoux m’ont pliés pendant un moment. Le pire mal de tête de ma vie s’est déclenché. Un lendemain de veille d’adrénaline, c’est violent. Plein de gens sont venu à ma rencontre, d’abord Isabelle qui m’encourageait à pas lâcher sur le quai, un dame avec une serviette et un parapluie, un monsieur qui m’a apporté un café, un verre d’eau et des Advils pour mon mal de tête.
Pendant ce temps, Isabelle à utilisé un de 30 kayaks qui était sur place pour aller chercher elle-même le bateau. C’est vous dire comment ma décision de partir à la nage n’était pas une très bonne décision… J’aurais pu prendre l’option kayak dès le début et ainsi moins jouer avec les poignées de ma tombe…
Merci aux gens qui m’ont aidé sur place. Je suis très reconnaissant et principalement à ma conjointe Isabelle qui a été récupérer le bateau comme une championne.
Une telle expérience, ça secoue. Cette nuit-là j’ai fait de l’insomnie et j’ai pris la décision que dorénavant je vais toujours porter mon VFI en bateau. Je ne le portais jamais avant. Maintenant que je sais un peu mieux ma portée de natation, je ne prends plus de chance. C’est vraiment pas le fun comme feeling de pas savoir si on va se rendre…
Voilà pour mon ouverture prise 1. Pas de pêche, mais juste cette mésaventure que je me rappellerai toute ma vie. Je n’écrivais plus d’articles ici parce que je me disais que j’avais fait le tour des choses que j’avais à dire, mais ce récit c’était du nouveau. Si ça peut conscientiser quelques lecteurs qui porterons aussi dorénavant leur VFI, et bien ça sera ça de fait!
Ah j’oubliais, pour l’ouverture prise 2, hier soir avec Roberto, une soirée de fou! 5 maskinongés en 4.5 heures de pêche et 4 attaques manquées en plus! Dont un 49,5 pouces au 5e lancé de la soirée! C’est parti!
Salut Pierre, Moi aussi ca mes arrivé dans mes début à la pêche au Maskinongé au Lac Des Îles au Mont Laurier. J’avais décidé de partir à la nage pour récupéré quelque chose, mais j’avais du linges sur moi alors je me suis senti coulé, il faillais que je nage en double pour rester à la surface. J’ai réussi a rejoindre le bateau de justesse aussi non, c’était la fin, je coulais au fond. Le bateau s’éloignait assez rapidement a cause du vent, imagine au fleuve avec le courant. Depuis ce temps là, je mets toujours mon gilet de sauvetage. Je sais que tu le sais, si tu regarde mes photo de pêche, j’ai toujours mon gilet. Je ne l’exige pas a ceux qui viennes avec moi mais au moins, la personne n’est pas seul et moi j’ai mon gilet sur le dos. Je crois que ca devrais un règlement de l’avoir toujours sur le dos. SURTOUT lorsque nous sommes seul sur l’eau il y a personne pour nous aidé lorsque nous somme seul. Seul, là ca devrais être obligatoire. J’en vois souvent des pêcheurs seul sans gilet de sauvetage…Il n’ont pas passé proche de perde la vie encore je crois. Très beau poste 😉 Félicitation d’en avoir parler 🙂
Merci Gerry, exactement. C’est facile d’imaginer que quand on pêche à la traine, quelque chose peut nous fais perdre l’équilibre et on bascule par dessus bord pendant que le bateau continue. Quand on pêche à la traîne on ne se promène pas avec la kill switch au poignet. Si ça arrive ça prends le VFI absolument car pour monsieur tout le monde, 15 minutes max et c’est fini.